Le film nous fait entrer dans un interstice fragile, au coeur de la Maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis où la chorégraphe Emmanuelle Rigaud anime chaque semaine un atelier de danse orientale. Pendant un peu plus d’un an, la réalisatrice a filmé un moment singulier de la vie carcérale, encadrée par des règles (horaires, contraintes et interdits).
Dans ce temps limité, les femmes font naître un mouvement qu’il faut prendre le temps de voir. Par la danse, elles ouvrent un espace où elles s’inventent un nouveau corps et créent pour elles-mêmes une forme de liberté. Mais comment passer d’un corps contraint à un corps dansant…
CHRYSTEL JUBIEN
Après des études littéraires, j’ai développé avec la photographie et la vidéo un travail visuel en partant de mon expérience de la danse contemporaine.
Je réalise des films sur les relations entre art et société, sur les corps en mouvement et les élans collectifs, en recherchant un cinéma documentaire
empreint d’une ethnographie du sensible.